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Sciences de la computation

Guretruck dispose de son propre département dédié au développement d'analyse formelle et homologation de processus de software dans le domaine des mathématiques et de la science computationnelle. Notre équipe est composée d'ingénieurs informatiques, fisiciens-théoriciens et mathématiciens logiques renommés.

Nos résultats laissent à penser qu'il est impossible d'homologuer ou vérifier un software selon le Réglement européen 561/2006/UE. De plus, nous suspectons que le software interne utilisé pour le chronotachygraphe selon le Réglement 3821/1985/UE soit plus problématique à vérifier que le Réglement 561.

Actuellement, notre équipe travaille à la construction de la Machine-G qui, nous l'espérons, sera un outil innovant et révolutionnaire d'analyse formelle de lois capable de changer le panorama de l'industrie actuelle.

En 2016, nous voulons lancer notre première version de Police Controller, créée selon la Machine G. Cette version sera uniquement certifiable pour le Réglement 561 G-version. Il est impossible de la certifer pour le Réglement 3821 car la G-version ne dépend pas de nous sinon des fabriquants de chronotachygraphes.

HAL JE SAIS QUE LES CHRONOTACHYGRAPHES RÊVENT-ILS DE CAMIONS ÉLECTRIQUES ? FRANCK ET TOI AVIEZ PREVU DE ME DECONNECTER, ET JE CRAINS QUE CELA SOIT QUELQUE CHOSE QUE JE NE PEUX PAS PERMETTRE.

LES CHRONOTACHYGRAPHES RÊVENT-ILS DE CAMIONS ÉLECTRIQUES ?

Les chronotachygraphes : quand le respect du droit passe par une solution mathématiquement technique Que les programmes informatiques soient dotés d’intelligence artificielle est un thème qui passionne l’être humain depuis des dizaines d’années. Pourquoi est-ce si passionnant ? Simplement à cause de la possibilité qu’un programme doté d’intelligence artificielle devienne autonome et commence à ne plus obéir à son créateur : l’intelligence humaine.

Cette possibilité et ses conséquences dramatiques ont été amplement développées par les meilleurs cinéastes dans les meilleurs films de science-fiction.

En 1968, Stanley Kubrick, dans son « 2001 Odysée de l’Espace », décrit l’ordinateurprogramme Hal 9000, qui n’a pas d’apparence humaine et qui est chargé de contrôler tout le vaisseau Discovery1 dans son voyage jusqu’à Jupiter. La communication et les ordres partagés entre Hal 9000 et l’équipage se font par voix. Le problème surgit lorsqu’Hal 9000 découvre que l’équipage souhaite l’éteindre, il commence alors à assassiner tous ses membres.

Dans le film de Ridley Scott, « Blade Runner » (1984), les androïdes de type Nexus 6, avec une apparence complétement humaine, découvrent qu’ils sont des machines et que leurs souvenirs d’enfance sont seulement des softwares. Ils découvrent qu’ils sont dessinés pour vivre peu de temps et ils n’hésitent pas à tuer leur designer pour essayer de vivre plus de temps.

Finalement, dans le film « Ex Machina » (Alex Garland, 2015), la compagnie Bluebook crée un androïde d’apparence humaine appelée Ava, dans laquelle l’intelligence artificielle se base sur des moteurs de recherche d’internet. Le film se base sur le test de Turing (du nom du créateur du premier modèle de computation), dans lequel l’intelligence humaine essaye de découvrir si ce qui se trouve en face de soi est humain ou androïde. A la fin, Ava s’échappe de sa prison et tue son créateur et testeur.

ET SI CETTE VISION SI APOCALYPTIQUE N’ÉTAIT PAS LE FUTUR ? SI CELA ÉTAIT DÉJÀ EN TRAIN DE SE PRODUIRE ?

Nous avons déjà des preuves que la police n’a pas le contrôle lorsque les conducteurs sont verbalisés pour des dizaines de milliers d’euros sur la route ou durant des inspections en entreprises ou quand ces mêmes verbalisations leur infligent des antécédents pénaux leur empêchant de pratiquer certaines activités dans leur pays. Les programmes qu’on leur met entre les mains s’en charge.

*(Alan Turing 1912-1954, créateur du premier modèle de calcul avec sa « machine de Turing »)

Pour autant, si le contrôle est matériellement fait par des programmes et pas par la police, que se passerait- t-il si ces mêmes programmes se soulevaient contre leur créateur et se dotaient d’une autonomie pour verbaliser des conducteurs, sans aucun contrôle des autorités et sans respecter la loi ?

Il est possible que cette vision de science-fiction ne soit pas loin de la réalité et les conséquences sont dévastatrices pour les conducteurs et les entreprises de transport. En effet, après l’entrée en vigueur du Règlement 165/2014, nous avons détecté un problème en France (dès le 12 mars 2016 à Champigneulles) : cela devenait le seul pays à interpréter que la disponibilité en équipage n’interrompait plus la conduite continue comme c’était le cas avant et comme c’est toujours en cas dans les 27 autres Etats membres. Sur la base de cela, se justifiant par les modifications (virtuellement) « substantielles » de la législation européenne, des consignations très importantes ont été infligées à des sociétés de transport étrangères (les sociétés françaises n’ayant pas à payer l’amende pour pouvoir de nouveau circuler) : en un week-end, une société a du payé près de 34 000€ !!

Au vue de la pratique du contrôle, il semble que cela soit dû à une nouvelle version du système de contrôle OCTET utilisé par les services verbalisateurs en France.

Finalement, à l’aune de l’ampleur du problème, la Commission Européenne, à travers de la directrice de General Move, a convoqué une réunion le 26 avril au cours de laquelle le représentant français a indiqué que la « France n’avait pas changé son interprétation relativement à la conduite en équipage » et que ces consignations étaient le fait d’agents verbalisateurs isolés et certainement pas après consigne hiérarchique. Si cela est vrai, cela voudrait dire que le système de contrôle OCTET utilisé par la police a pris son autonomie et qu’il fait ses premières victimes : les amendes seraient imposées par lui selon son « jugement », son « interprétation » et non pas par la Loi ou l’interprétation qui en est fait par les autorités compétentes. Cela est amplement documentée.

La situation n’est pas irrécupérable : ni Stanley Kubrick, ni Ridley Scott, ni Alex Garlan ne l’ont envisagé mais il est possible de contrôler de manière théorique l’intelligence artificielle, par le biais de la vérification formelle du software qui contrôle le fonctionnement du chronotachygraphe). Il s’agit d’une option envisageable mais mathématiquement si complexe que pour l’instant tout n’est pas réalisable. Au jour d’aujourd’hui, il existe déjà un modèle mathématique qui peut être vérifié formellement qui permettrait d’en quelque sorte « brider » le software mais cela supposerait une révolution technologique au niveau européen.

Cela n’est que la partie visible de l’iceberg européen quant au contrôle du respect de la législation sociale dans le transport (Règlement 561/2006 notamment) puisque ce genre de problèmes arrive à travers toute l’Union Européenne mais de manière plus dissimulée, diffuse.

Maintenant, imaginez que vous êtes au volant de votre camion, appelé Discovery 1, en direction de l’usine Jupiter. Le camion est doté du chronotachygraphe Hal avec la version 9000. A l’intérieur de la cabine, le chronotachygraphe commence à vous dire d’une voix douce que vous allez dépasser le temps de conduite continue autorisée et vous demande de vous arrêter alors que vous savez que cela n’est pas nécessaire. Que faites-vous ? Vous obéissez à Hal -9000 ou vous contredisez celui qui vous guide vers votre destination ?

Et que feriez-vous si Hall – 9000 vous indique que vous n’avez pas déchargé votre carte de conducteur dans les 30 derniers jours et que vous devriez le faire

Comment réagiriez-vous s’il vous indiquait que vous avez voyage vers le futur, au kilomètre 16 777 777 en date du 7 février 2106 ?

La décision est entre les mains de l’Union Européenne de défendre ou non à ses citoyens face aux machines.

Guillermo Errezil

Physicien théorique

Project funded by the "Ministry of Science, Innovation and Universities", the "State Agency for Research" and the "European Regional Development Fund" (ERDF)